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Témoignage du Sergent/Chef André RATSIMBAZAFY,
affecté à le 42e demi-brigade de mitrailleurs d’Infanterie
Coloniale (DBMIC).
Il participe à la défense de la Meuse, à Monthermé, à partir du 12 mai 1940
Ecrit par son fils, Jean-François RATSIMBAZAFY.
Transmis
par les bons soins de Christine CASALINI
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Le dimanche 12 mai 1940,
les premiers éléments de l'armée allemande nous attaquaient. Avec ma section,
je fus envoyé en renfort à MONTHERME.
Les premiers à subir de plein fouet l’attaque allemande du 13 mai 1940 sur la Meuse sont les Malgaches de
la 42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux qui, sans esprit de
recul, perdent 400 hommes.
http://www.rfi.fr/tirailleurs/20100309-combats-1940
Le général allemand de corps d’armée Georg-Hans Reinhardt a rendu un bel hommage à ses adversaires : « A Monthermé, les Français m’ont
opposé une résistance digne des « poilus » de Verdun en 1916. Ils ont
défendu leurs positions, allant même jusqu’à contre-attaquer malgré notre
supériorité numérique et matérielle. Durant ma carrière de soldat, j’ai rarement
rencontré des soldats aussi courageux. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Monthermé
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« Ce fut un combat
terrible et meurtrier. Petit à petit, je voyais mes hommes tomber. Les uns
morts, les autres blessés. Leur nombre diminuait et je voyais avec effroi
faiblir notre résistance. Une par une, nos armes automatiques devenaient
inutilisables. Quand les munitions manquaient, j'allais en chercher moi-même.
Je ne voulais pas que mes hommes quittaient leur place bien que le dépôt de
munitions était à peine à quelques mètres derrière eux.
La plus grande difficulté
était l'évacuation des blessés, surtout les blessés à la jambe et au pied, car
nos brancardiers étaient tous tués et notre ambulance démolie.
Dès le début du combat et
jusqu'à la fin, nous avions subi un bombardement d'enfer par avions et par
canons. Quant à nous, nous étions seuls, sans renfort, sans soutien. Nos yeux
scrutaient vainement le ciel pour voir s'il y avait des cocardes, mais ce
n'était que des croix noires qui planaient au-dessus de nos têtes. Que l'on se
rende un peu compte du vacarme produit par le ronronnement de centaines
d'avions et l'éclatement de milliers d'obus.
Cependant, nous avions
tenu les Allemands pendant deux jours et deux nuits. Malgré leurs assauts sans
cesse renouvelés, ils n'ont pu nous vaincre facilement et voici pourquoi :
Nous étions sur cette
partie de la Meuse qui traverse les Ardennes; c'est un pays montagneux et boisé
et les ravins profonds y sont nombreux. D'autre part, c'est un pays de forêts.
Cette caractéristique du lieu rend inutilisables les engins blindés et oblige le
combat rapproché. Occupant le terrain depuis le mois de janvier, nous avions eu
le temps nécessaire pour préparer la défense, bien que celle-ci ne fût jamais
prise au sérieux. Nos mitrailleuses et les autres armes automatiques étaient
donc en place lorsque l'attaque allemande fut déclenchée.
Nos tirs de flanquement,
nos tirs en ciseaux, nos tirs de barrage leur causèrent beaucoup de pertes.
Parmi les Allemands il y avait beaucoup de jeunes, quelques-uns, j'en suis sûr,
n'avaient même pas vingt ans. Le combat était d'une violence extrême, des
arbres abattus, de la fumée, de la poussière, des corps humains mélangés avec
la terre labourée, tel était le sinistre tableau. J'ai senti que le sentiment
de la peur s'insinuait en tous ceux qui étaient debout encore, mais que la
volonté de se défendre reluisait toujours dans les regards... oui, défendre sa
vie, de tuer avant d'être tué... oui, je crois avoir constaté cela chez mes
compatriotes, mais il se peut que je m'étais trompé.
Le 14 mai à 19 heures,
l'ordre de repli arriva. Il ne restait plus dans ma section que quatre
européens et un malgache -RAZANAKOLONA-. Je restais le dernier pour assurer le
repli et voir s'il ne restait pas encore un homme valide quelque part. Lorsque
je me disposais à rejoindre les autres, je fus pris d'étourdissement, puis je
perdis connaissance. Mon évanouissement a duré jusqu'au lendemain vers quatre
heures du matin. Il est presque incroyable de constater que pendant quatre
jours et quatre nuits nous n'avions ni mangé ni dormi, alors que nos nerfs
étaient constamment tendus... Je reprenais mes esprits et repartais... en
direction :"azimut sud"; mais en arrivant au bas de la montagne,
j'avais eu juste le temps d'exécuter un plat ventre de toute beauté, car là-bas
sur la route une colonne de "panzer" passait. Puis je reprenais la
marche, mais dans une extrême fatigue et, finalement je m'affalais au pied d'un
arbre. C'était alors que je sentis une douleur à la jambe droite... du sang
frais suintait à travers une autre tache de sang déjà sèche.
Son
état signalétique et des services mentionnera une blessure par éclat
d'obus-pansement fait par l'intéressé lui-même.
Le Colonel de PINSUN et
les commandants SAMUEL et VERDIER furent faits prisonniers, ainsi que quelques
militaires qui formaient nos petits états-majors.
En effet, bien avant notre
repli, le 52e indochinois, qui était à notre droite (vers Charleville),
a lâché sur un assez large front, et sans que nous en doutions, les Allemands,
passant par cette trouée, nous prenaient de revers. Ainsi, pendant que nous
combattions, les nôtres, qui étaient derrière furent pris ou démolis."
Lire la biographie d’André
RATSIMBAZAFY : page Témoignages
Extrait
de Missions d'enfer au-dessus de
Monthermé
14 & 15 mai 1940
Par Elie GILQUIN –
Serge GATIER – Jacques LAURENT – Octobre 2005
Cercle de recherche et d'Etude
Sur l'Histoire locale de Monthermé
Page 6
Un
avion fut abattu par la chasse allemande au-dessus de Monthermé, dans la
matinée du 14 mai. C'était un POTEZ 63.11 n°381 du groupe aérien d'observation
547, seul sur la ligne de front, sans protection.
L'équipage de cet
appareil, qui avait décollé à 8 heures du terrain de Vivaise (Aisne), à 7
kilomètres au nord de Laon, se composait de 3 hommes :
- Le lieutenant BERTHEUX
(observateur),
- Le sergent BENECH (pilote),
- Le caporal-chef MARTIN
(mitrailleur et radio navigant).
Leur mission consistait plus particulièrement,
en volant à basse altitude, à rechercher la présence d'éléments français dans
la région du "Bois de l'or" et du "Bois Hutin", ainsi qu'à
reconnaitre les infiltrations de motorisés allemands dans la boucle de
Monthermé, aux approches de "Bois Roma".
Les
trois membres de l'équipage furent tués dans la chute de leur appareil, qui
avait été pris en chasse par des "MESSERCHMITT" en maraude.
Jacques
LAURENT, de retour à Thilay, après une courte évacuation, se souvient :
« Cet avion, retrouvé
dans l'été 1940 à proximité de la "Fontaine Muret", reposait en
position de piqué sur la cime d'un gros arbre et paraissait peu touché, avec
simplement quelques traces de balles sur la carlingue. Le corps du lieutenant BERTHEUX
et du sergent BENECH avaient été enterrés de l'autre côté de la route au
"Roc la tour". Quant aux restes du troisième aviateur, j'ignore ce
qu'il est devenu ».
Page 23
Caporal-chef Paul MARTIN
…
Abattu vers 10h30 du matin, décollage de Vivaise (près de Laon) pour la région
de Monthermé, en vol de reconnaissance des mouvements de troupes ennemies. Vol
à basse altitude ; l'appareil essuie un premier feu durant lequel le caporal-chef
MARTIN est blessé à l'avant-bras droit ; malgré cela, l'équipage tente un
second passage, et cette fois l'avion est abattu et s'écrase dans la forêt de Monthermé
près du "Roc la tour" ; le sergent-chef BENECH et le lieutenant
BERTHEUX, à l'avant de l'appareil périssent, le radio-mitrailleur MARTIN, plus
à l'arrière de l'appareil suivit malgré le choc et la blessure préalable.
- Hospitalisation
à Francfort en Allemagne et intervention chirurgicale (éclat d'obus de D.C.A
dans l'avant-bras droit), puis transfert à Limbourg, puis camp de prisonniers
(militaires de l'aviation anglaise et française) de Bart sur la Baltique…
Page 26
…
L'avion qui volait très bas, environ 50 mètres, qui n'a pas explosé, se posera
sur des gros arbres, en légère oblique et sera, d'apparence, resté en bon état.
Le
lieutenant BERTHEUX et le sergent BENECH seront inhumés au bord de la route,
près du point de chute de l'avion.
Une
information des services sociaux de l'Armée de l'air en date du 19 septembre
1941, précise que les corps du lieutenant BERTHEUX et du sergent BENECH ont été
inhumés et transférés au cimetière militaire provisoire de la "Croix
sainte Anne" à Monthermé, le 8 août 1941.
Extrait
de Combats aériens sur la Meuse & la
Semoy
10 - 14 mai 1940,
Musée de l'A.A.S.F. de Vraux, de Françoise & Pierre ROGER, page 85 :
… Sur
le secteur de Monthermé, un Potez 63-11 mena une mission de reconnaissance, car
la pression ennemie s'accentuait, aussi, là-bas. L'avion appartenait au G.A.O.
547
SGT
BENECH Lt BERTHEUX Sgt/C MARTINS POTEZ 63-11 N°381
L'avion
s'écrasa au "Roc la tour". Les trois hommes furent déchiquetés…
France – Crashes 39-45
http://francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=238
Le
blog de l'aviation de Reconnaissance et d'Observation
Citation,
du C/C Dominique Martin, GAO 547
http://opolangi.over-blog.com/ardennes2.html
…
Le GAO 547 fut plus chanceux car il ne
perdit aucun appareil. Le Cne Marcelin Marrast effectua à très basse altitude une reconnaissance particulièrement réussie,
au cours de laquelle, il se permit de mitrailler des colonnes ennemies. Une
autre citation, celle du C/C Dominique Martin, signale qu'il effectua une mission de reconnaissance à très basse
altitude et à l'intérieur des lignes ennemies dans des conditions
particulièrement périlleuses…
Extrait de Combats oubliés du ciel des Ardennes & de la Marne 15 mai -14 juin
1940,
Musée de l'A.A.S.F. de Vraux, de
Françoise & Pierre ROGER, page
17, 18 et 19 :
Lettre de René Munier, du 15 mai 1940 :
… Après avoir
tenté d’évaluer la situation sur le Nord du département, l’état-major allié convient d’une mission de bombardement sur
Monthermé, là les allemands entreprennent le franchissement de la Meuse.
La
première partie est menée par douze Blenheim du SQN 82 partis de Horsham
St
Faith au début de l’après-midi.
Source Internet : Le petit Ardennais
Source : Jacques PARENT
(Extrait du livre d'Heinz Maassen "Par dessus la Meuse", page 32)
(Extrait du livre d'Heinz Maassen "Par dessus la Meuse", page 64)
(Extrait du livre d'Heinz Maassen "Par dessus la Meuse", page 113)
Extrait de " Tropiques N°297 ", mars 1948 : En 1943,
paraissait sous l'occupation, la traduction d'un ouvrage allemand intitulé " Par
dessus la Meuse". Comment fut forcé le passage Monthermé, par
Heinz Maassen, Editions Payot, 1943. Ce livre à la gloire des troupes
allemandes, et qui par ailleurs présente un vif intérêt, malgré les
exagérations haineuses de l'auteur, montre toute l'importance que le
commandement allemand attacha à cette percée de mai 1940 dans la région de
Sedan-Mézières. Il montre aussi de quel prix l'envahisseur dut payer son succès
sur la 102e D.l.F. qui défendait la Meuse entre Mézières et Monthermé Lire la suite
La première partie est menée par douze Blenheim du SQN 82 partis de Horsham St Faith, au début de l'après-midi.
W/C The Earl of BANDON - Blenheim "K"
P4828
F/Lt C BREESE - Cpl I T HARRIS - Blenheim
?
Sources : Back to Normandy http://www.epibreren.com/ww2/raf/82_squadron.html
Sources : Traces of World War 2
La seconde partie à quatre Blenheim du SQN 139, quatre avions, c'est tout ce que l'A.A.S.F, en pleine débandade, après le
désastre de la veille, peut aligner.
P/O
de SOUZA - SGT TOUGH - A/C Mc CARTHY - Blenheim L9411
Blenheim L9411 Sources : Back to Normandy
Le Blenheim XD-E Serial L8756, un des survivants de
l'aventure française qui rejoindra la Grande-Bretagne.
Sources :
Profile 218 Bristol Blenheim Mk.IV James D. OUGHTON
Bristol BLENHEIM Chaz BOWYER Ian ALLAN Ltd 1984
The Bristol BLENHEIM A complete History Graham WARNER Cr Publishing
2002
Sources : Wikipedia
Théoriquement, les deux formations britanniques doivent bénéficier d'une protection de chasseurs français, en l'occurrence une
patrouille triple de Bloch
152, du GC II/1, la Mort Fauchant.
Cap VENIEL*, Bloch 152 N° ? - S/Lt
FONTAINE**, Bloch 152 N° ?
Adj MUNIER, Bloch 152 N° 454*** - Adj/C
AUTIER, Bloch 152 N° ?
Lt BRUN**, Bloch 152 N° ? - Sgt
GAUDON****, Bloch 152 N° 189
* Le capitaine Victor VENIEL, seul
survivant au conflit, il rentrera dans la Résistance, dans les réseaux
"Brutus et Mithridate". En 1943, il rejoindra l'Angleterre, par
l'Espagne, où il sera arrêté et emprisonné. Il y rencontrera un ancien
ingénieur Alsacien, ayant travaillé chez Messerschmitt. Il lui confiera ses
dessins, du projet "Messerschmitt 262" (le chasseur-bombardier à
réaction), qu'il doit faire passer, à Londres.
Sources :
Service
historique de la Défense, archive orale cote AI 8Z 133 :
Lieutenant-colonel
Victor VENIEL, enregistrement du 6 mars 1979.
http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=100318
** Le
lieutenant Aimé BRUN rentrera dans la Résistance, en mars 1941, dans le réseau "Alliance",
secteur de Dijon. Il sera arrêté le 4 janvier 1944. Le sous-lieutenant Jean FONTAINE,
élément très actif du réseau "Alliance", également, sera arrêté le 21
septembre 1943. Tous deux, seront déportés au camp de concentration du
Struthof, à Natzwiller. Puis, dans la nuit du 1er au 2 septembre
1944, ils seront abattus d’une balle dans la nuque, et incinérés dans le four
crématoire du camp.
http://reseaualliance.e-monsite.com/
Mémorial de l’alliance :
https://reseaualliance.org/2022/07/04/memorial-de-lalliance/
Mémorial Alliance (fichier pdf) : page 36 et 39
https://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article179558
https://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article185710
Jean FONTAINE et Aimé BRUN, avant leur exécution
http://www.struthof.fr/fr/le-kl-natzweiler-1941-1945/lhistoire-du-camp-de-concentration/le-camp-lieu-dexecutions-page-en-cours-de-construction/le-massacre-du-reseau-alliance-01-02-septembre-1944/
*** La
famille de l'adjudant René MUNIER conserve un débris de la carlingue, portant le numéro164. René MUNIER venait d'être nommé Adjudant, en mars 1940. De même que celle de l'adjudant-chef AUTIER d'un une grande partie du
drapeau, numéro 189.
**** Le
sergent Maurice GAUDON sera abattu, aux commandes de son Bloch 152, le 06 juin
1940 (https://www.39-45.org/viewtopic.php?f=65&t=18926).
Maurice
GAUDON, son
acte de décès et ses états de services "Lien"
Sources : Alain Coste :
" - Le Groupe de Chasse II/1 avait encore des Dewoitine 510 en septembre 39, il a reçu une dotation complète, en novembre 39 de Bloch 152 à moteur 14N25, reconnaissables à leur capot d'un mètre d'ouverture frontale. A la date du 10 mai il allait être doté, après les GC I/1 et I/8, sa transformation sur Bloch 152 moteur 14N 49, d'ouverture de capot de 0,85 mètre. Cette transformation ne sera jamais complète en raison des pertes et le groupe gardera jusqu'à l'armistice quelques vieux Bloch 14N25.
- Le 15 mai 1940 le capitaine VENIEL pilotait le Bloch 152 n° 178 codé 1 », le lieutenant BRUN le n° 122 « 3 », le sous-lieutenant FONTAINE le n° 357 « 7 », l'adjudant-chef AUTIER le n° 189 « 6 », le sergent-chef GAUDON le n° 221 « 4 » et René MUNIER, le n° 164 « 9 ». Seul le 357 avait un capot de 0,85, tous les autres avaient le grand capot ".
Bloch
152 (source : http://impdb.org/index.php?title=Nos_ailes_au_combat)
Partis de Laon-Couvron, où ils sont arrivés le matin, les Bloch ne sont plus que quatre à parvenir à la verticale de Monthermé car le Sgt GAUDRON et
le S/Lt FONTAINE ont dû rebrousser chemin, suite à des problèmes mécaniques.
Extrait du livre de Serge JOANNE, "Le BLOCH MB-152", page 174.
Page 179 :
"En arrivant à Couvron, les pilotes ont la surprise d'être accueillis par
le Ministre de l'Air en personne venu leur apporter quelques paroles de
réconfort" (du 21 mars au 16 juin 1940 : Laurent EYNAC).
- Cne Véniel n° 178 codé "1" - Lt Brun n° 122 "3"
- S/L Fontaine n° 357 "7" - A/C Autier n° 189 "6"
- Adt Munier n° 164 "9" - S/C Gaudon n° 221 "4"
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"La photo prise à Couvron semble
bien représenter ces six avions mais ils ne portent aucun code. Explication
plausible : après leur arrivée au groupe les Bloch de la 3ème escadrille
ont reçu des chiffres individuels blanc de style cyrillique sur la dérive de 1
à 12. Début janvier 40 il a été décidé que les avions de toute la chasse
auraient des chiffres blanc sur le fuselage, à partir de 1 pour la 1ère
escadrille du groupe, de 21 pour la 2ème. Règlement pas appliqué au
II/1 mais il ne fut pas le seul. Vers le 10 mai, le GC II/1 commençait à
reverser ses Bloch 152 à moteur 14N25 pour recevoir des 14N49 et c'est à ce
moment qu'on a peint enfin les codes réglementaires. Ce qui explique que le 572
codé "24" de la 4ème escadrille reste à Couvron le 14 mai
(nouvel avion avec marques normales), et que la même perd le 172 "11"
(anciennes marques). Donc au 15 mai la 3ème devait être en chantier
de peinture d'où l'absence de codes sur les avions."
(Commentaires : Alain
Coste)
Les Bloch se retrouvent aussitôt au contact d'une trentaine de ME 109 et de quelques ME 110. Le Cap VENIEL s'en prend
tout de suite à un ME 109 qui s'abîme dans la forêt de "Chateau-Regnault".
Les autres chasseurs allemands réagissent très vite et deux Bloch sont descendus dont l'Adj/C MUNIER, qui va
s'écraser en plein bois, aux Woieries, au nord de Monthermé.
L'avion, à moitié enfoncé au sol, avec des débris d'aile encore accroché dans un arbre et les restes de son pilote,
demeurant aux commandes, ne seront retrouvés que l'année suivante.
Le Bloch 152 de l'Adj/C AUTIER, qui succombe lui aussi, l'avion percute dans le Bois du Fays à 200 mètres du Dépot Perrin. Le
Bloch prend feu aussitôt. Le pilote meurt carbonisé. Lui, aussi, ne sera
retrouvé qu'un an après.
De leur côté les Blenheim réussissent, non sans difficultés à larguer leur bombes sur l'objectif. Pour les équipages du Sqn 82
(qui au passage confondent Bloch et Curtiss), la mission se déroule plutôt bien
en dépit de l'attaque des Me 109 ; le Cpl HARRIS affirmant même avoir
touché un des assaillants à une aile. Par contre, pour les Blenheim du Sqn 139,
le bilan est plus mitigé. L'avion du P/O
de SOUZA ne regagnera pas Plivot. Il succombe sous les coups de l'ennemi
et finit sa course à Floing, près de Sedan, probablement entre Floing et
Glaire, en plaine de Meuse, dans les lignes ennemies. Les trois aviateurs sont tués. Il
apparait que l'unité allemande rencontrée doit être la 3/JG53 ; deux
aviateurs revendiquent trois Bloch. Tout d'abord le Tt HAASE qui est crédité de
deux victoires ; et l'Oblt LIPPERT qui est crédité d'une troisième ;
reste le Blenheim du P/O de SOUZA qui a dû être victime de l'Ofw KUHLMANN.
Oblt Wolfgang LIPPERT, de la Jagdgeschwader 53, revendique un Bloch. Il a été crédité d'un total de 30
victoires, dont cinq victoires remportées au cours de la guerre civile
espagnole et quatre victoires sur le front de l'Est. Il est mort en
Egypte, le 3 décembre 1941.
Sources : Wikipédia
Sources :
Der Jagdfliegerverbände der Deutschen Luftwaffe 1934 bis1945
Teil 3 Jochen PRIEN Struve's Buchdruckerei und Verlag
Die Ritterkreutzträger der Luftwaffe 1929 1945
Band I Jagdfkieger Ernst OBERMAIER
Verlag Dieter HOFFMANN 1966, pour la biographie de Lippert.
Dans l'engagement, deux Me 109 sont endommagés font un atterrissage forcé :
Fw HILMAN, Me 109, 3/JG53
Fw KRÜGER, Me 109, 3/JG53
Un des deux Me 109 a dû être touché par le Cap VENIEL, tandis que l'autre a pu essuyer les tirs d'un des deux Bloch abattus,
ou encore être touché par HARRIS. Dans les deux cas, les deux pilotes allemands
sont saufs.
Si l'action des Blenheim, conjuguée à la résistance qu'opposent les troupes françaises sur la rive gauche de la Meuse, semble
encore contenir les chars allemands à Monthermé, il n'en va pas de même pour
les unités qui ont franchi la Meuse à Sedan, deux jours auparavant... "
Les Panzer passent la Meuse
(13 mai 1940)
de Paul BERBEN et Bernard ISELIN
(Source Internet : Le petit Ardennais)
Commentaire de Jacques Parent, de Monthermé, photo le15 mai 1940, vers 15h00 et en comparaison, une photo, bien après-guerre :
Quartier dit "la Cour", à Monthermé (immeuble avec un grand porche, face à la Meuse) :
·
une photo actuelle montrant les bâtiments qui ont été reconstruits après la guerre,
avec le porche à l'identique :
- une de mai
1940 que je daterais du mercredi 15 mai, en début d'après-midi :
C'est à cet endroit que les allemands(la 9e compagnie) ont tenté en vain de traverser le lundi 13. La
zone était couverte par un bloc français au niveau de la berge et une tourelle
blindée située dans les bois en
hauteur. Cette 9e compagnie traversera avec la 11e un peu
plus en aval.
Le mardi 14, les
français ayant reculé sur une ligne de défense plus en retrait, ils ne voient
plus cette position, les allemands construisent alors un pont de bateaux qui
sera terminé pendant la nuit du 14 au 15 et permettra le passage de chars qui
perceront au matin du 15 les dernières lignes françaises du côté de la Roche
aux 7 Villages et du bois Hutin.
D'après les ombres, elle a été prise une
heure à une heure trente après le midi solaire. Je pense que ça ne peut être
que le mercredi 15, très peu de temps avant l'arrivée des chasseurs français et
des bombardiers anglais (15h30 heure française si mes renseignements sont
exacts).
Les maisons de "la Cour" ont
été détruites en grandes partie. Il y a donc fort à penser que c'est cette
escadrille qui a rempli sa mission : freiner l'afflux des troupes
allemandes sur la rive gauche de la Meuse.
Je pense donc qu'on peut attribuer
avec certitude ces destructions à la mission aérienne du 15 mai, sauf
si d'autres missions avaient été conduites les jours suivants, ce qui me semble
fort peu probable.
Commentaire de Jacques PARENT, de Monthermé, photo
après le 15 mai 1940 :
Le bombardement de ce quartier : je le
date donc du 15 mai vers 16h, lors du passage des bombardiers anglais et des
chasseurs de votre grand père. Pour en être tout à fait certain, il faudrait
être sûr qu'il n'y a pas eu d'autres bombardements aériens après le 15 et qui
auraient pu détruire ces maisons.
La date de cette photo: certainement
plusieurs jours après le bombardement, car on ne distingue aucune trace de
fumée dans les ruines.
Les destructions : le pont de bateaux
vraisemblablement touché pendant le bombardement a été reconstruit, et permet
le passage de troupes allemandes. Depuis quelle altitude les bombardiers
larguaient-ils leurs bombes? Quelle précision pouvaient-ils espérer ? Une
partie de l'abbaye de Laval Dieu, située à 500 m de cet endroit a elle aussi
été détruite. Est-ce possible que ce soit par le même bombardement. Les
questions se posent toujours à Monthermé car à cette époque, il n'y avait plus
aucuns habitants et donc aucun témoignage n'a pu être récolté.
Source : Jacques PARENT
Albums de Trois vers deux
Il y a 80 ans, ce 13 Mai
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.2901385986624467&type=3&sfnsn=scwspmo
Carte postale, avant la guerre :
Vue panoramique, hier et aujourd’hui :
https://www.facebook.com/troisversdeux/photos/a.2901385986624467/2917940034969062
Légendes, petites histoires et Grande
Histoire des Ardennes
Monthermé :
… c'était il y a 80 ans...
https://www.facebook.com/groups/259196415246854/permalink/281848966314932/
Rapport du lieutenant Aimé BRUN, du 15 mai 1940 :
Source : Service historique de la
Défense
Source : Service historique de la
Défense
Source : Service historique de la
Défense
Source : Service historique de la
Défense
Lieutenant Aimé BRUN :
Source : Daniel GILBERTI, extrait de BA
102, pages 78 et 79
Base aérienne 102 « Capitaine
Georges Guynemer »,
de Daniel GILBERTI et Bernard REGNIER,
aux éditions Dominique GUENIOT, PARIS,
2014.
https://www.flickr.com/photos/jm-mateo/36194615724/in/photostream/
https://www.flickr.com/photos/jm-mateo/28311877904/
www.flickr.com/photos/jm-mateo
www.artstation.com/jm-mateo
1941, la croix, là où est tombé l'avion,
dans le bois de FAY, Les Woiries, au Nord de Monthermé
François Iung, fils aîné de la fille Anne, de René Munier.
francois1.iung@orange.fr
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